Auteurs :Kelsey BrennanBrian CarriereSheila CurrieTaylor HuiCam NguyenBoris PalametaJean-Pierre Voyer
Le Bureau de l’alphabétisation et des compétences essentielles a retenu les services de la SRSA en 2014 pour effectuer des évaluations indépendantes de deux projets pilotes de formation en compétences essentielles destinés aux Canadiens peu qualifiés. Dans les deux cas, il s’agit d’approches de financement fondées sur le rendement, c’est-à-dire que les investisseurs privés paient d’avance pour la formation et sont remboursés par le gouvernement si la formation permet d’atteindre des résultats préétablis. Il s’agit de la première fois que de telles approches de financement sont appliquées à la formation en compétences essentielles au Canada.
Elles s’inscrivent dans un mouvement plus vaste du gouvernement du Canada visant à expérimenter des approches d’innovation sociale et de finance sociale pour améliorer l’efficacité et l’efficience des programmes de financement gouvernementaux. Les deux projets pilotes ont en commun d’avoir des modèles de financement axés sur la réussite (les gains en littératie étant la mesure de paiement) et d’avoir des investisseurs privés (non gouvernementaux).
Un examen plus approfondi révèle qu’au-delà de cela, les deux modèles sont nettement différents. Le premier est une véritable obligation à impact social. Dirigé par Collèges et instituts Canada, le programme Compétences essentielles et de finance sociale a offert une formation en compétences essentielles à des Canadiens sans emploi et peu qualifiés par l’intermédiaire de trois collèges partenaires. Les investisseurs privés payaient la formation à l’avance et pouvaient bénéficier d’un retour sur investissement allant jusqu’à 15 % si la formation réussissait à améliorer les compétences en matière de littératie des participants. Le deuxième projet est Skilling UP, dirigé par l’Alberta Workforce Essential Skills Society (AWES).
Dans le cadre de cette intervention de formation en milieu de travail, les employeurs pouvaient recevoir jusqu’à 50 % de leur investissement initial dans la formation de leurs travailleurs si les gains visés en matière de littératie étaient atteints. Étant donné que les employeurs en général sont principalement motivés par les avantages financiers associés à une main-d’œuvre plus qualifiée, et non par la perspective d’obtenir des avantages sociaux ou environnementaux en soi, nous considérons que ce modèle ne s’aligne pas tant sur la finance sociale, mais s’apparente plutôt davantage à une subvention conditionnelle du gouvernement pour la formation.
Rapport disponible en anglais seulement.
Publié : août 2019
Service : Évaluation de programme / Mesure de la performance
Domaine de politique : Apprentissage des adultes - Formation des adultes
Population visée : Travailleurs peu qualifiés
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